LE COÛT DE L’INTERDICTION DES ARMES À FEU, EN VIES HUMAINES ET EN DOLLARS

LE COÛT DE L’INTERDICTION DES ARMES À FEU, EN VIES HUMAINES ET EN DOLLARS

Tracey Wilson 2019-11-20 

20NOV2019 Tracey Wilson 

 

Cette semaine, alors que la Chambre reprend ses travaux lors de la 43e législature et que le premier ministre Trudeau aura à se défendre  sous un gouvernement minoritaire affaibli, l’accent sera probablement mis sur l’unité nationale, l’aliénation de l’Ouest et les changements climatiques – les enjeux les plus importants pour le gouvernement, selon de nouvelles sources.

 

Les propriétaires d’armes à feu ne savent que trop bien ce qui se passe lorsqu’un gouvernement est embourbé dans ses propres échecs : traditionnellement, c’est un signe annonciateur de nouvelles mesures de contrôle des armes à feu qui visent les personnes mêmes qui ne commettent pas de crimes.                      Classique : faire diversion, changer le narratif. Nous avons aussi assisté à une augmentation massive du financement des groupes de pression contre les armes à feu, qu’il s’agisse de publicités radiophoniques pour les médecins militants à leur botte ou de leur présence à divers comités, réunions et conseils municipaux. Avec cette frénésie croissante des dépenses du lobby du contrôle des armes à feu, cette hystérie créée de toute pièce a atteint des sommets épiques et, avec elle, des voix de plus en plus fortes en faveur d’une interdiction totale et nationale des armes de poing. Si Trudeau a lui-même a clairement désavoué cette mesure pendant la campagne électorale et qui a depuis été confirmée par le cabinet du ministre Blair, au lendemain des élections : « il n’y aura pas d’interdiction totale et nationale des armes de poing », ce qu’ils ont promis par contre, c’est une interdiction des  ” fusils de style d’assaut ” terme qui reste pourtant à définir. Et nous voilà donc à attendre la liste des armes qu’ils ont l’intention de confisquer, par la force, aux propriétaires canadiens. Il y a aussi une promesse d’un « programme de rachat » plutôt qu’une interdiction standard par le biais d’une clause « grand-père » 

Historiquement, la manière libérale d’interdire les armes à feu s’est toujours faite à l’aide des « clauses grand-père » Mais ils ne trompent personne : cette clause se traduit toujours par une confiscation lente, mais totale et complète une fois le propriétaire décédé. Cette fois, ils promettent de confisquer immédiatement et d’indemniser les propriétaires d’armes à feu.

Mais voyons cela de plus près :

Dans le plan libéral de lutte contre les “crimes commis avec une arme à feu” (p.82), nous trouvons une dépense ponctuelle de 200 millions de dollars supplémentaires. C’est le coût estimé du rachat des quelques 250 000 armes que le ministre Bill Blair a l’intention de confisquer. Cela représente en moyenne  800 $ par arme à feu, bien en deçà de la « juste valeur marchande ” promise par les libéraux. Ce montant ne tient pas compte non plus des dépenses que représente la mise au rebut d’un quart de millions d’armes à feu. C’est une quantité importante de polymère et d’acier qu’il faudrait détruire, ce qui exigerait du personnel, un plan, une méthode de destruction, des frais d’élimination, et ce,  sans parler des frais supplémentaires liés à l’administration du programme et à son application.

Imaginons maintenant une montagne d’armes à feu, un quart de million au total. Ces armes sont disséminées dans tout le pays donc : 1) soit elles devront être transportées à un endroit centralisé pour être détruites; 2) soit des installations de destruction seront nécessaires d’un océan à l’autre. L’administration de la remise, de l’évaluation et du paiement aux propriétaires d’armes à feu qui s’y conformeraient nécessiterait à elles seules une petite armée de fonctionnaires. Et qu’en est-il de ceux qui ne se conformeront pas à l’amnistie de deux ans ? Existe-t-il un plan pour mandater les policiers d’aller de porte en porte, de confisquer et transporter les fusils semi-automatiques vers les installations de destruction ? Et ce, à quel prix ? Parce qu’il y a bel et bien  un prix pour arriver à identifier qui ne s’est pas conformé à la loi, quelles armes à feu ils possèdent, où elles se trouvent et diriger les contrevenants entre plusieurs ” agents de recouvrement ” préétablis (application de la loi). Imaginez le tort causé à la relation entre le propriétaire d’une arme à feu et les forces de l’ordre; les propriétaires d’une arme à feu et les politiciens; le propriétaire d’une arme à feu et le grand public; surtout lorsque qu’ils feront du porte-à-porte à la manière « gestapo » pour confisquer les armes à feu de ceux qui les possèdent honnêtement, sans problème, et ce, depuis des décennies, parfois même depuis des générations. Tout à la fonderie!! Et tant pis pour les successions et le patrimoine familial!!

Le coût de tout cela, en dollars ? Incommensurable. Bien au-delà du demi-milliard, sans compter les armes de poing. Ajoutez à cela plus d’un million d’armes de poing enregistrées et appartenant à des propriétaires respectueux des lois et vous avez-là des milliards de dollars de l’argent des contribuables.

Et qu’en est-il de l’aspect commercial de ce plan radical d’interdiction totale et de confiscation ? Il ne fait aucun doute qu’il y aurait des impacts financiers majeurs pour les quelque 4 500 entreprises d’armes à feu titulaires d’un permis et des 45 000 Canadiens qu’elles emploient. À elle seule, l’industrie représente une contribution annuelle de 5,9 G$ au PIB national. Les propriétaires d’armes à feu se vantent également de contribuer à plus de 8,5 G$ en dépenses de consommation chaque année, selon la plus récente étude d’impact économique du Conference Board du Canada. Plus de la moitié de ces entreprises déclarent compter sur le tir sportif pour survivre.

Est-ce que nous ignorons tout cela au nom d’une vertu moralisatrice ? Et tout cela aurait-il un impact réel sur le terrain? J’ai moi-même participé au Sommet national sur la violence liée aux armes à feu et aux gangs de rue et j’ai bien entendu les demandes de financement des groupes communautaires axés sur les programmes d’intervention pour les jeunes à risque, ou le traitement des victimes de traumatismes.  Mais ces demandes restent sans réponses dans le milieu politique. Ces mêmes personnes qui seraient prêtes à dépenser des milliards de dollars pour racheter des armes légales dans nos coffres forts verrouillés et sécurisés ont le culot de dire à ces groupes qu’il n’y a pas de financement disponible. Les milliards gaspillés dans un programme de saisie d’armes légales ne seraient-ils pas mieux utilisés dans ces groupes, dans les forces de l’ordre, dans la prévention de la contrebande, ou tous autres programmes efficaces qui auraient un impact réel et direct pour la sécurité du public ?

En conclusion, on peut démontrer que les interdictions d’armes à feu entraînent une perte financière pour le marché canadien, un fardeau énorme pour les contribuables, et elles monopolisent de précieuses  ressources qui pourraient être redirigées vers les groupes de première ligne qui se battent chaque jour pour sauver leurs collectivités.

Ici, le coût est réel et il est mesurable… non seulement en dollars, mais aussi en vies humaines.

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